Retour au Perou
Puno-Lima
27.01.2015
De La Paz, nous prenons un bus pour Puno. Nous n'y passons que deux jours, le temps d'aller visiter les iles Uros, sortes d'iles flottantes au milieu du lac Titicaca, que nous n'avions pas eu le temps de visiter à l'aller.
A une demi-heure de bateau de Puno, se trouve l’archipel d’îles flottantes des Uros. Les habitants de ces îles sont des descendants de la civilisation Tihuanaco (700 à 1200 ap. JC), une culture qui s’est développée sur les rives du lac avant l’apparition des incas.
Pour échapper à l’oppression des incas venus conquérir les terres de la région du lac Titicaca, des habitants ont commencé à s’enfuir sur des bateaux construits de totora, un roseau qui pousse sur le lac. Puis ils se sont rendu compte qu’il était possible de construire des îles flottantes avec ce même matériau, et ils se sont installés définitivement sur le lac.
Les descendants directs des premiers habitants des îles ont aujourd’hui disparu, et ont été remplacés par des Aymaras, peuple riverain du lac. Aujourd’hui, ceux-ci continuent de perpétuer la tradition et vivent toujours sur les îles construites de totora, et parlent l’Aymara.
Ce roseau qui pousse dans les eaux froides du lac a des propriétés extraordinaires : en plus de son extrême résistance permettant la construction des îles, des maisons, de barques et bateaux, elle a aussi des propriétés nutritives et sert d’aliment aux habitants des îles, et même de dentifrice !! Ceux-ci réalisent aussi un très bel artisanat avec cette plante.
L’archipel est composé de 42 îles flottantes, chacune d’elles abritant 7 familles, soit environ 42 personnes. Les îles sont entièrement construites de plusieurs couches de totora, qui en se décomposant dans les couches inférieures, et avec l’aide des racines qui se développent, permettent à l’île de flotter. Tous les 2 mois environ, il est nécessaire de rajouter une couche de totora sur le dessus de l’île.
Les habitants des Uros vivent de la pêche et de la chasse d’oiseaux aquatiques qu’ils échangent contre d’autres produits sur la côte. Depuis quelques années, ils vivent également du tourisme.
De là nous nous rendons au Canyon de Colca, considéré autrefois comme le plus profond au monde. Le premier jour, nous nous levons à 5h pour aller à la Cruz del condor, sorte de mirador naturel à quelques 40 kilometres de Chivay, (le village ou nous avons passé la nuit) d'où l'on peut voir planer des condors profitant des courants ascendants.
La chance est de notre côté puisque les nuages sont au fond du canyon et que lorsque nous arrivons de nombreux condors planent un peu en contrebas de la croix et du fait des nuages se détachent parfaitement sur le blanc des nuages !
Le condor des Andes, noir, gris et blanc, est le plus grand des condors, mesurant 1,3 m de haut et jusqu'à 3,2m d'envergure. Il pèse 13 kg (femelle) ou 11kg (mâle). On le trouve entre 3 000 et 5 500 m d'altitude. C'est l'un des plus gros oiseaux volants. Sa grande envergure lui permet de planer en cercles jusqu'à plus de 6000 m d'altitude. Le condor des Andes utilise au maximum les courants afin d'éviter tout effort inutile : après une trentaine de battements d'ailes il est épuisé.
Le lendemain, à nouveau lever aux aurores cette fois pour descendre au fond du canyon.
Nous passons la nuit au village de Sangalle servant de refuge aux trekkeurs, il est surnommé l'Oasis, quelques lodges ont été aménagés pour le repos du randonneur avant la remontée. Des piscines avec eau naturelle y ont été construites.
Ce village n'est pas relié au réseau routier, et ne possède ni d'électricité, ni eau chaude. Un conseil, prenez votre douche l'après-midi quand l'eau a été chauffée au soleil, car le matin, elle est glaciale ! Prévoyez aussi une frontale pour trouver votre chemin dans le noir !
Le lendemain nous entamons les 1200m de dénivelé... à dos de mule !
Résultat : plus rapide (que nous, c'est sûr !) mais très inconfortable. Lorsque vous êtes bringuebalés dans tous les sens il est difficile de garder son assiette quand vous ne cessez de perdre les étriers, nos chaussures de rando étant trop larges pour les étriers minuscules de nos montures
Nous sommes néanmoins parvenus en haut sans encombres et à temps pour sauter dans le bus de 9h nous ramenant à Chivay, et a temps, donc pour attraper celui en direction d'Arequipa partant à 12h.
Quelques 3h plus tard nous arrivons à Arequipa et décidons de ne pas rester et de directement prendre un bus pour aller a Nazca ou nous arrivons aux environs de 4h du matin, notre bus ayant près d'une heure d'avance. Arrivés à notre hostal nous nous effondrons et quelques heures plus tard nous organisons un vol au-dessus des fameuses lignes pour le lendemain
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Les lignes de Nazca sont des géoglyphes sur le sol désertique montrant diverses figures zoomorphiques, phytomorphes et géométriques. Ils furent tracés entre les années 300 et 900 ap. J.C. et furent découvertes en 1939. On ne peut les observer dans leur totalité que depuis les airs, mais il existe aussi un belvédère. Elles s'étendent sur la Pampa de Nasca et sur les collines de Palpa sur plus de 100 et 180 km1, quelques archéologues pensent y voir un calendrier astronomique, mais plusieurs théories existent sur leur fonctionnalité. Ils furent déclarés Patrimoine Culturel de l'Humanité par l'UNESCO en 1994.
Apres notre vol nous attendons pendant près de 3/4 d'heures qu'un taxi vienne nous chercher pour nous ramener à l'hostal afin que nous puissions récupérer nos bagages et aller prendre notre bus. Malheureusement un combi vient nous chercher avec plein d'autres gens son bord et nous sommes les derniers à être déposés. C'est donc avec une bonne demi-heure de retard par rapport à ce que nous avions prévu, que prenons notre bus. Par chance nous n'avons pas trop à attendre. Néanmoins un peu plus loin notre bus s'arrête et stationne pendant quelques instants afin de faire le plein de passagers. Arrivée à San Clemente, village d'où nous devons prendre un colectivo pour Ayacucho avec un peu de retard, donc...! Près de 6 heures nous séparent encore d'Ayacucho. Afin de ne pas arriver trop tard (nous avons dit à Luis que nous devrions arriver entre 22h et 22h30), nous décidons pour 10 soles de plus de prendre une voiture. D'après le chauffeur nous devrions mettre environ 5 heures. Si nous avons de la chance nous devrions même arriver plus tôt que prévu !
Néanmoins il semble qu'il devait en être autrement...
Les colectivos ne partant que quand ils sont pleins, nous avons dû attendre plus d'une heure avant que deux autres personnes fassent leur apparition...
Puis, sur la route, le chauffeur roulait assez vite a soudain heurte une pierre qu'il n'avait pas vu... Il a donc dû changer le pneu à la lumière de la petite torche que Peter a toujours avec lui. En redémarrant, le brouillard l'a contraint à ne pas dépasser les 50 kms/.h ! Résultat nous sommes arrivés à Ayacucho un peu avant minuit.
Là encore notre semaine à Ayacucho passe très vite ! Alors que nous avions initialement prévu de partir direction Huanta le Vendredi, Cristina nous invite à l'anniversaire de Luis le Dimanche. Nous décidons donc de reporter notre depart au Lundi. Le Dimanche, les invites arrivent vers 13h pour le déjeuner et la fête bat son plein jusque tard le soir. Lorsque nous montons nous coucher vers minuit et demi, il reste encore 5 personnes dont Luis (le fils), qui nous suit de près et Cristina qui monte à son tour dans la demi-heure qui suit. Les 3 derniers resteront jusqu'à 5 h du matin. Le lendemain tout le monde marche au ralenti...
Nous prenons notre bus pour Huanta ou nous arrivons une heure plus tard.
Le soir nous invitons Prudencio et Michael au restaurant et goutons ensuite à un repos bien mérité. Le lendemain, après quelques courses nous sautons dans un colectivo direction Churcampa ou nous faisons encore 2, 3 courses et prenons un mototaxi jusqu'à Ccaranacc !
Nous arrivons en début d'après-midi et avons fort à faire avant que la nuit ne tombe ! Outre un coup de ménage avant d'installer "notre lit", dans la maison de Yovana & Remy puis du ménage à faire dans la maison de Prudencio (le père de Yovana) avant de ranger les courses, préparer à manger et remplir nos bidons d'eau et "réparer" le tuyau d'arrivée d'eau dans le jardin de Prudencio. D'après lui il suffit juste de reconnecter 2 tuyaux et de les coller... Lorsque Peter trouve la "fuite", cela s'avère plus complique que prévu... En fait, les tuyaux n'étant pas enterres, quelqu'un a vraisemblablement marche dessus et casse le tuyau a l'intérieur du "T". Il faut donc un T et deux morceaux de tuyau pour les rallonger. Or pensant d'après les explications de Prudencio qu'il s'agissait juste de recoller 2 tuyaux, nous n'avons acheté qu'un simple tube de colle.
Alors que je parle avec l'un des enfants de l'école, Marino m'interpelle et me salue. Nous descendons lui dire bonjour. Dans sa main, un raccord de plomberie et une petite scie pour couper les tuyaux. Peter fait mine de lui subtiliser. Alors que tous rient je lui explique notre problème de fuite et lui demande si par hasard l n'aurait pas un raccord en T ? Il me désigne son collègue. Le temps d'aller chercher la pièce chez lui et le voilà de retour. Quelques instants plus tard notre problème est réglé ! Il suffit juste d'attendre jusqu'au lendemain avant de reconnecter l'eau afin de laisser le temps à la colle de sécher et le tour est joué.
Deux jours plus tard, Remy & Yovana devant arriver avec Prudencio, nous voulons avoir tout prêt
Le jour "J", tout est prêt pour les accueillir et nous attendons leur arrivée avec impatience ! D'après nos calculs ils peuvent arriver n'importe quand à partir de 15/16h...
Néanmoins les heures passent puis le soir arrive et toujours pas le moindre signe d'eux...!
Nous commençons à nous prendre un apéro en nous disant que ça les fera venir, puis commençons à manger, jusqu'à ce nous décidions de nous diriger vers la maison ou nous avons notre chambre. N'ayant toujours aucune nouvelle nous essayons de nous connecter à internet pour nous changer les idées... Par chance, ce soir internet fonctionne. Lorsque nous prenons la décision de nous coucher, il est 1h du matin et toujours pas le moindre signe ! Nous sommes vraiment inquiets.
Le matin au petit jour, donc à 5h du matin, on tambourine à la porte et Remy nous crie qu'il est l'heure du petit déjeuner ! Plus de peur que mal, donc, étant arrives tard, ils sont restes dormir chez la mère de Yovana et ont totalement oublie de nous prévenir !!!
Leur séjour passe extrêmement vite. D'abord parce qu'ils doivent travailler pendant plusieurs jours dans la chacra du père de Yovana et, cela étant plus facile, ils dorment chez la mère de Yovana, puis parce qu'ils doivent passer quelques jours à Huanta, ayant quelques affaires à régler.
Nous décidons de nous rendre à Lima plus tôt que prévu, notamment parce que Peter a des médicaments à renouveler et qu'il y a peu de chances qu'il les trouve a Ayacucho.
La veille de l'ascension, nous nous rendons à Huanta pour dire au revoir à Prudencio et y retrouvons Remy et Yovana. Dès le lendemain nous prenons un bus direction Huancayo afin d'y prendre le train le plus haut d'Amérique du sud (et le 2nd au monde) jusqu'à Lima.
Lorsque nous entendons parler del tren de las nuebes ou train des nuages, le plus haut train des Amériques (second au monde récemment dépassé par une ligne chinoise au Tibet), dans notre esprit, cela ne fait aucun doute : Nous ne savons, à ce stade, ni quand, ni comment mais nous allons le prendre !
Apres recherches, il y a 332 kms de trajet, 4 800 mètres de dénivelé positif, 1 700m de négatif, 58 ponts (le plus long fait 218 m), 69 tunnels (le plus long fait 1,4 Km), son point culminant étant a 4818 m ! Il utilise la technique du "zigzag" pour affronter les fortes pentes : le train fait un bout de trajet en marche avant (tracté par la locomotive), puis un autre en marche arrière (poussé par la loco), puis à nouveau en marche avant, etc.
A raison de seulement 9 km par an, il a fallu trente-huit années de travail acharné pour construire cette voie ferrée, tracée par l’industriel américain Henry Meiggs. (“Là où les lamas peuvent passer, la voie peut être tracée.”) Plusieurs inondations et glissements de terrain ont retardé les travaux, plus de 2 000 ouvriers sont morts de maladies et le projet a failli ruiner le Pérou, mais il a également permis d’exploiter les vastes ressources minérales et agricoles des Andes sur les marchés péruvien et international. Initiée en 1870 et achevée en 1908, cette ligne de chemin de fer fut décrite comme l’une des merveilles de l’ingénierie mondiale. Elle constitue aujourd'hui l'un des vestiges du réseau ferroviaire péruvien et doit sa survie au tourisme.
La durée du voyage est théoriquement de 12h (contre 7 à 8 heures en bus), En ce qui nous concerne, le voyage dure 14h : En arrivant à l'hôtel (backpackers), que, pour une fois nous avions réservé à l'avance, nous apprenons que, ne nous voyant pas venir, ils ont donné notre chambre a d'autres personnes ! Ils nous proposent donc une chambre avec 2 petits lits. J'explique donc avec le sourire qu'on nous avait assuré qu'une chambre double nous était réservé, que sommes fatigues et que nous acceptons la chambre proposée à condition qu'on nous fasse une réduction sur le prix de la chambre...
Comme par miracle tout s'arrange et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on nous annonce que nous pouvons finalement occuper la chambre que nous avions réservée !
Dans le train nous avons rencontré Rocio et Rafael. 2 amis qui sont allés passer quelques jours durant la Semana Santa à Huancayo. Rocio et moi nous sommes promis de rester en contact. Elle nous a proposé de nous aider à obtenir un rendez-vous chez un de ses amis, cardiologue et parlant anglais. (Nous la reverrons d’ailleurs dans la salle d'attente lors d'un rendez- vous) et nous lui promettons, lorsque nous serons au Costa Rica, de lui envoyer un mail lorsque nous arrivons et elle devrait venir nous y retrouver car elle a des amis là-bas.
Nous passons un peu plus de 5 semaines a Lima, d'abord dans un backpackers au centre-ville, recommande par Remy, puis dans un petit appartement que nous louons a Miraflores pendant 5 semaines et enfin quelques jours dans un autre backpackers non loin de ce dernier.
Au cours de notre temps passe dans la capitale, nous profitons d'un bon accès internet pour régler différents "problèmes administratifs" tels que faire ma déclaration d'impôts, et organiser nos visas de 6 mois pour l'Equateur, cela requérant notamment un extrait de casier judiciaire et un certificat médical... etc.
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Posted by wherethehellrwe 15:57 Archived in Peru