Ou nous essayons aux coutumes locales...
01.06.2014
Alors que nous faisons le plein au marché de Churcampa, nous sommes abordés par Hector, un habitant de Ccaranacc. Au cours de la discussion, après avoir constaté que l’espagnol de Peter était encore très limité, il me fait remarquer qu’il est plus facile d’apprendre à parler Quechua quand on parle anglais. Je saute sur l’occasion et lui propose de lui enseigner l’anglais s’il nous apprend à parler Quechua.
Un soir de semaine alors que nous venons pour son 1er cours d’anglais et notre 1er cours de Quechua, il nous propose pour ce soir de nous rendre chez sa sœur afin de « mastiquer » des feuilles de Coca et de commencer les cours la semaine suivante. Quelques instants plus tard, nous voila donc à mâchouiller nos feuilles de Coca. Première fois pour moi, seconde pour Peter. Lorsque nous demandons pourquoi ils machent de la coca, on me répond que c’est essentiellement pour éviter de dormir, ce qui vous permet ainsi de discuter jusqu’au bout de la nuit…
Quelques jours plus tard tambour et flute résonnent dans le village dès 6h du matin. Comme ce jour nous devons nous rendre à l’école pour nos cours d’Anglais, n’ayant pas le temps d’aller voir je demande en montant s’il y a une raison particulière à cette musique, On me répond que c’est pour accompagner le travail… Redescendant quelques instants plus tard pour cause de changement de programme à l’école, la musique se faisant toujours entendre, nous décidons d’aller voir de plus près ce qu’il en est. Une nouvelle maison est en cours de construction (entièrement en adobe) et plusieurs personnes sont rassemblées dans l’arrière cours de l’une des maisons d’à coté.
Nous apercevant, plusieurs personnes nous font signe de nous joindre à elles.
Il est avant midi et deux ou trois personnes passent avec un verre et des bouteilles d'une boisson locale à base de canne à sucre, autrement dit l’équivalent du rhum mais artisanal, donc un genre de tord boyaux et/ou un grand sac de feuilles de coca et vous servent une large rasade de Pisco ou une énorme « poignée » de coca. (comme on me l’a expliqué précédemment, la coca se reçoit avec les deux mains, qu’on vous remplit généreusement !)
A un moment en l’espace de 2 minutes, trois personnes successives passent chacune avec une bouteille de tord boyaux, occasion d’essayer le "brun"ou le « blanc ».
S’ensuit vers 2, 3h de l’après midi un déjeuner et… re-belotte ! A nouveau le Pisco et la coca circulent et continuent jusqu'au soir… Lorsque nous prenons congé de tout ce petit monde, nous avons eu notre compte et 2 des participants nous accompagnent jusqu'à notre porte. L’alcool aidant je parviens à dormir 1 ou 2h mais me reveille pour aller aux toilettes mais du fait des feuilles de coca, pas moyen de fermer l’œil… Comme si j’avais bu 36 cafés bien serrés…
Posted by wherethehellrwe 16:22 Archived in Peru